Relations des clubs avec les médias

Les bonnes recettes pour mieux communiquer

Le temps du « vivons-bien vivons cachés » est révolu au Rotary. Les clubs se doivent d’être identifiés par la société dans laquelle ils évoluent, sous peine d’être marginalisés. Dans la dynamique des actions d’intérêt public menées, il importe de véhiculer l’image du club à travers les médias. Les relations avec la presse ne s’improvisent pas comme le prouve le Rotary club Mâcon, très en pointe en la matière. Texte de Christophe COURJON

Image Relations des clubs avec les médias

La Saône s’écoule paisiblement en ce lundi d’automne ; sur les bords de la large rivière, les membres de la commission « Communication et image publique » du Rotary club Mâcon accueillent les représentants des différents médias du secteur. Ces journalistes ont été conviés pour un déjeuner de presse afin d’être informés sur l’activité des Rotariens. Tous n’ont pu venir, compte tenu des impératifs professionnels, mais le club leur fera parvenir des documents. L’essentiel est d’entreprendre une démarche envers eux, et il sera toujours temps de leur proposer un autre rendez-vous. Vers 12h30, Rotariens et journalistes se mettent autour d’une table dont les assiettes sont des blocs-notes, et les couverts des stylos. La discussion débute dans une ambiance studieuse et détendue.

Un tour de table interactif

La présidente du club, Françoise Gras, expose de façon très synthétique (et avec beaucoup de passion) ce qu’est le Rotary, et surtout ce qu’il fait, du plan mondial aux réalisations locales. Les journalistes se montrent immédiatement intéressés par l’aspect local, qui est le cœur de cible de leur métier. Le concours d’éloquence réalisé auprès d’élèves de quatre établissements de la ville fait l’objet de questions, tout comme le mémoire sur le vin réalisé par une ancienne Student américaine, avec l’aide des Rotariens mâconnais. Annie-Caroline Prunevieille préside la commission « Communication et image publique » du club ; devenue Rotarienne il y a seulement un an, cette dirigeante d’un cabinet de conseil en prévention des risques professionnels explique que « les Rotariens cherchent à valoriser la jeunesse à travers ces types d’actions, ce qui est rarement le cas dans ce que l’on apprend par les médias. » L’argument fait mouche.
Un journaliste demande si le Rotary club Mâcon a un compte Facebook : la réponse est non…mais le club dispose d’un site internet très informatif et régulièrement mis à jour. Le club réfléchit néanmoins à une prochaine entrée sur les réseaux sociaux. Il semble désuet aux yeux des journalistes de ne pas communiquer sur les réseaux sociaux… (voir l’article en pages 12-13 de ce numéro).
À la question « Y a-t-il concurrence entre les différents clubs service ? », les membres de la commission « Communication et image publique » répondent par la négative en soulignant que le Rotary club Mâcon participe à une action commune avec l’interclub de la ville qui, cette année, avait pour objectif le financement d’un canoë kayak au profit de la lutte contre le cancer du sein.
Autre question posée : « Comment devient-on Rotarien ? » ; la présidente explique le profil attiré par les Rotary clubs et insiste sur le fait que « les futurs Rotariens sont associés aux actions menées par le club, et les réunions statutaires de l’été, au domicile d’un Rotarien à tour de rôle, sont propices pour les intégrer dans la convivialité. » Les représentants de la presse apprennent que le Rotary n’est pas réservé à une élite, mais à des professionnels prêts à consacrer du temps pour le bien général et à mettre leurs compétences et leurs savoirs au service des autres. Un membre de la commission saisit l’occasion pour souligner que « l’objectif du club n’est pas de simplement remettre un chèque, mais de s’impliquer personnellement pour une cause d’intérêt public. » Les exemples ne manquent pas à Mâcon!


Une préparation en amont

La commission « Communication et image publique » a identifié l’ensemble des interlocuteurs à inviter : les journalistes bien entendu, mais également le responsable de l’Office du tourisme avec lequel le Rotary club Mâcon est en partenariat depuis un an.
Des documents sont préparés à l’attention de la presse : le club édite un flyer très synthétique dans lequel sont listées les actions récentes réalisées, mais aussi le calendrier des manifestations à venir. Ce flyer reproduit les logos de la douzaine d’entreprises qui sponsorisent les actions rotariennes citées. Le club remet également aux médias le « 28 pages Rotary » édité par Rotary Mag. Un journaliste a toujours besoin d’un document sur lequel s’appuyer car les notes qu’il prend lors des événements ne peuvent suffirent. Ne perdons pas de vue qu’un journaliste ou un pigiste de la presse locale traite au cours de ses journées des thèmes fort différents et qu’il doit rédiger très rapidement un compte-rendu. Plus le travail lui sera facilité, plus grandes seront les chances de voir diffusé un communiqué sur le Rotary, rapidement…et sans erreur.


Des pratiques très adaptées à des villes moyennes

Mâcon est une agglomération de 80 000 habitants dans laquelle la presse écrite locale et régionale demeure très implantée. Trois radios couvrent également le secteur. Il n’existe qu’un seul Rotary club depuis la fusion des deux clubs en 2015, ce qui rend le club service plus identifiable auprès des médias. La présidente de la commission « Communication et image publique » rédige un communiqué pour chaque manifestation publique, validé par ses pairs, et le transmet aux médias ; elle souligne que « ces communiqués sont dans l’ensemble repris par la presse, écrite ou radio. » Il apparaît donc que les médias locaux sont demandeurs d’informations et que les journalistes apprécient que des communiqués leur soient préparés. Inviter les représentants de la presse à déjeuner, comme le fait le Rotary club Mâcon, est une occasion appréciée pour se connaître, sans pour autant être un moyen de pression : la presse reste libre de publier ou non ce que l’on lui transmet.

La bonne relation que le Rotary club Mâcon entretient avec les médias joue certainement un rôle dans le développement récent des effectifs : dix membres ont été admis depuis 2018. 
Le mot de la fin revient à la présidente Françoise Gras : « Nous voulons changer le regard du public sur le Rotary. » Alors communiquons !

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