DES CLUBS INVESTIS DANS LE PATRIMOINE

ENTENTE CLUBS ROTARY & SITES UNESCOS

36 Rotary clubs de France sont unis au sein d’une entente dénommée « Clubs Rotary-Sites Unesco ». Tous implantés près d’un site classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, ces clubs organisent et participent à des rencontres culturelles et amicales. Enquête de Christophe COURJON

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Tous implantés près d’un site classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, ces Rotary clubs organisent et participent à des rencontres culturelles et amicales chaque année comme ici au Havre, en 2017 à la découverte de l'œuvre architecturale d'Aguste Perret.

Les relations entre le Rotary et l’Unesco sont historiques et étroites : c’est en 1943 que des Rotariens réunis à Londres jetèrent les bases de ce qui devint en 1945 l’agence onusienne en charge des questions culturelles et scientifiques. Le Rotary International est représenté par deux de ses membres au siège de l’Unesco, et bénéficie du « statut d’association » qui est le plus haut niveau de partenariat avec une Organisation non gouvernementale (ONG). C’est à l’initiative d’un Rotarien albigeois, Maurice Charbonnières, que fut lancée en 2014 l'entente Clubs Rotary-Sites Unesco, sur le mode des amicales rotariennes.

Des rencontres culturelles

L’entente a pour objectif de faciliter des rencontres de Rotariens et de leur famille, d’échanger, et de découvrir des sites exceptionnels. Jean-Pierre Rémazeilhes, président 2019-2023 de l’entente Clubs Rotary-Sites Unesco, souligne « l’intérêt croissant des Rotariens pour ces rencontres : nous étions plus de 150 personnes à Valenciennes en juin dernier et l’aspect détendu apparaît comme un élément très apprécié. » La visite pendant un week-end d’un site est préparé par le club local, comme ce fut le cas cette année par le Rotary club de Valenciennes, appuyé par le district 1670. Visite du site minier de Wallers-Aremberg et du centre historique minier de Lewarde font replonger les visiteurs dans l’époque de Zola et revivre deux siècles d’aventures industrielles qui ont façonné le territoire et les hommes. Des conférenciers de haut niveau s’expriment lors de ces rencontres annuelles, à l’instar de Jacques Moulin, architecte en chef des monuments historiques, qui a captivé l’auditoire à Provins en 2018 sur le thème « Fallait-il restaurer les ruines ? »

 

Certains sites sont peu connus du public et ont besoin d’être promus.

Des visites coïncident quelquefois avec des commémorations, comme en 2017 au Havre lorsque la cité portuaire célébrait son 500e anniversaire. L’occasion pour une centaine de Rotariens et proches de contempler l’œuvre urbaine d’Auguste Perret qui imagina un nouvel ordre architectural. Pour nombre d’urbanistes d’Europe, Le Havre représente la plus grande réussite de la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale. Auguste Perret fut en effet le premier à employer le béton à grande échelle, matériau jusqu’alors réservé aux seules constructions d’immeubles.

Certains sites sont peu connus du public et ont besoin d’être promus, dont l’abbaye cistercienne de Fontenay qui fut le point d’orgue des rencontres organisées par le Rotary club Montbard Semur Alésia.  Cette abbaye est à ce jour le seul site privé français inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

 

Des possibilités d’actions communes

Ce rapprochement de clubs donne lieu à des actions de toute nature, en lien avec les sites prestigieux. Les clubs adhérents ont ainsi financé conjointement la plantation d’arbres le long du Canal du midi, en remplacement d’arbres atteints de maladie.  « Depuis 2006, sur les       42 000 platanes du canal du Midi, 23 700 ont été coupés et brûlés, alors que 10 400 nouveaux arbres - essentiellement des chênes chevelus, des peupliers blancs et des micocouliers - ont été replantés, » explique Jacques Noisette, responsable communication de Voies Navigables de France. La rencontre de clubs géographiquement éloignés conduit parfois à la mise en route d’actions d’intérêt local, comme l’ont fait les Rotary clubs de Montbard Semur Alésia et Blaye.

 

Des perspectives internationales

L’actuelle association rassemble uniquement des Rotary clubs de France. Jean-Pierre Rémazeilhes estime « que l’entente devrait s’étendre dans un premier temps vers la Belgique, d’autant plus que ce pays fera partie de la même zone rotarienne que la France à partir du 1er juillet 2020. » Le président de l’entente Clubs Rotary-Sites Unesco pense que des clubs italiens et allemands pourraient par la suite rejoindre l’association.

Une conférence présidentielle du Rotary International se tiendra au siège de l’Unesco le 28 mars 2020, à l’occasion des 75 ans de la création de cette agence onusienne. L’initiative française pourra trouver à cette occasion une tribune particulièrement choisie.

La France compte actuellement 45 sites classés au Patrimoine mondial de l’Unesco, dont 42 en Métropole. Le dernier site à avoir obtenu cette reconnaissance sont les Terres australes et antarctiques françaises. Il sera bien difficile à l’entente Clubs Rotary-Site Unesco de faire adhérer un club proche…

 

Contact : j-prema@wanadoo.fr

 

Les rencontres à venir

2020 : Gavarnie (Parc national des Pyrénées)

2021 : Lyon

2022 : Blaye (Gironde)

2023 : Besançon

 

Les sites non encore représentés dans l’entente

- Amiens

- Arc-et-Senans

- Arles

- Avignon

- Bordeaux

- Bourges

- Camaret-sur-Mer

- Chartres

- Fontainebleau

- Mont Saint-Michel

- Nancy

- Neuf-Brisach

- Orange

- Paris

- Pont du Gard

- Saint-Émilion

- Saint-Martin de Ré

- Saint-Savin sur Gartempe

- Saint-Vaast la Hougue

- Strasbourg

- Versailles

- Vézelay

 

 

 

 

 

 

 

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