STEPHANIE URCHICK EN FRANCE

Magazine 863 - Juillet 2025

Pendant la seconde quinzaine de mai, la présidente 2024-2025 du Rotary International s’est rendue à Vichy, puis à Paris. La rencontre de nombreux Rotariens lui a permis de connaître les réalisations des clubs et de s’entretenir avec les Rotariens, en particulier sur l’évolution du Rotary.

Image STEPHANIE URCHICK EN FRANCE

Tout président du Rotary International consacre l’essentiel de son mandat à sillonner le monde afin d’encourager in situ les clubs dans leurs projets. Après un passage de trois jours au Maroc où la présidente s’est notamment intéressée aux projets d’eau potable, Stephanie Urchick a assisté au centenaire du Rotary club Vichy.

 

Un siècle de service à Vichy

Fondé en 1925, le Rotary club Vichy a donné un éclat particulier aux célébrations de son centenaire, à l’invitation de son président Nicolas Rougier. Une réception à l’Hôtel de ville marque le début des festivités, la municipalité accueillant la présidente et les Rotariens venus de plusieurs districts de France. Un requiem de Mozart joué par l’orchestre national Auvergne Rhône Alpes avec le concours de la Maîtrise Notre Dame de Paris se tient à l’opéra. Cet événement sert de cadre pour une vente aux enchères dont le produit favorise l’accès de personnes en situation de handicap auditif ou visuel à des spectacles et concerts grâce à des équipements adaptés. La pièce maîtresse de cette vente aux enchères est un tonneau customisé par l’artiste Renaud Sauzedde, auteur de l’affiche du centenaire du club, déclinée sur plusieurs supports commémoratifs.

Les célébrations du centenaire du Rotary club de Vichy se projettent également dans l’avenir par la remise de charte de l’Interact club Vichy par la présidente du RI. Cette dernière souligne « le gain en assurance et en expression que l’Interact apporte à des adolescents. »

 

Une table ronde sur la paix

« Impact de la paix positive sur la résolution des conflits » est le thème débattu en présence de Stephanie Urchick. Animée par le journaliste Marc-Alexis Roquejoffre, cette table-ronde voit intervenir le philosophe Gérard Guièze qui rappelle la nécessité d’instituer une force pour garantir la paix. « La paix n’est pas une absence de guerre dans la mesure où l’on peut connaître une guerre froide ou une paix armée ». Le philosophe souligne que la paix est une création continue qui ne se fait pas à n’importe quel prix ou dans la soumission, rappelant les Accords de Munich en 1938. Pour le Colonel (er) Philippe Robin, qui fut en poste dans les Balkans et en Afrique lors de conflits, « il faut utiliser tous les outils pour la paix, dont la force militaire ; la paix n’est jamais acquise, elle se construit. » Marie-Michèle Brun, gouverneure 2024-2025 du district 1710, dont la profession était d’aider des personnes à sortir de situations conflictuelles, rappelle « le goût du dialogue du Rotary depuis ses origines. »  Première personne à occuper les fonctions de médiatrice du district 1710, elle cite les principaux moyens utilisés par le Rotary pour l’entente internationale : programme d’échanges de jeunes, Centres du Rotary pour la paix, concours d’éthique professionnelle etc.

En conclusion, Stephanie Urchick estime que « chaque Rotarien construit la paix en agissant en faveur des sept causes prioritaires du Rotary. Par l’action, tout club crée les conditions qui permettent à la paix de grandir. »

 

Une rencontre à Paris

Accueillie par le district 1660 qui célèbre également son centenaire, ainsi que par le Rotary club Paris, Stephanie Urchick est informée sur nombre de projets réalisés en Île-de-France, et s’entretient avec plus de 130 Rotariens, répondant aux questions, en particulier sur les perspectives du Rotary International. « Elle nous a donné des clés précieuses pour amplifier notre impact, notamment grâce à une meilleure utilisation du plan stratégique et du plan d'action » déclare Nada Ghanem, gouverneure du district hôte.

La remise de charte de deux Rotaract clubs (Aubergenville et Paris Balard) par Stephanie Urchick souligne l’importance portée à la jeunesse.

Afin de marquer son passage dans la capitale française, le président du Rotary club Paris - Étienne Denarié - remet à la présidente du RI, en présence de Christophe de Jaeger, président nommé du club, la médaille d’or du Rotary ; celle-ci a été ciselée en 1975 par son père, Albert de Jaeger, premier Grand Prix de Rome, Rotarien convaincu.

Après ses deux journées à Paris, la présidente du RI poursuit son périple vers l’Allemagne, la Finlande, l’Italie…toujours à la rencontre et à l’écoute des Rotariens. L’année de présidence s’achève par tradition à la fin de la convention du RI (Calgary cette année) qui marque le passage de témoin au nouveau président du Rotary International. Mario César Martins de Camargo, qui a déjà beaucoup parcouru le monde en tant que président élu, repart pour un tour !

 

 

Entretien de la présidente du RI avec Rotary Mag

 

Jamais un président du RI n’a passé autant de temps dans des pays francophones ; pourquoi y avoir consacré toutes ces journées ?

J’ai effectivement passé plusieurs jours au Sénégal, en Tunisie, au Maroc puis en France. Il s’agissait d’aller à la rencontre des Rotariens que je considère tous comme des membres de ma famille. C’est à l’invitation des Rotariens de ces pays que je me suis organisée pour venir vers eux ; j’ai fait des études de langues et arrive à comprendre le français. Tous ces voyages me permettent de mieux me rendre compte de l’étendue des actions réalisées à travers le monde, ce qui est beaucoup plus parlant que de lire des comptes-rendus.

 

Vous venez d’annoncer la prochaine création d’un Centre du Rotary pour la paix en Inde. Compte-tenu du climat de guerre de ce pays avec le Pakistan, ce choix est-il judicieux ?

Quel pays ne vit pas de conflit actuellement ? Je trouve excellent le choix d’un nouveau Centre du Rotary pour la paix dans une région sensible. Les lieux d’implantation de ces Centres évoluent avec le temps : nous avons fermé celui de Thaïlande, ouvert cette année celui de Turquie. Il n’y a actuellement pas de Centre en Amérique du Sud, ce qui mérite une réflexion.

 

Qu’est-ce que cette année de présidence vous a apporté ?

Le succès des projets réalisés par les clubs symbolise la magie du Rotary. C’est un privilège d’être bien reçue partout dans le monde, ce qui confère d’innombrables souvenirs et d’anecdotes.

 

Que ferez-vous après votre année de présidence ?

Je poursuivrai mon engagement de Rotarienne dans mon club en Pennsylvanie, mais également comme membre du conseil d’administration de la Fondation Rotary. A ce titre, je participerai à des Institutes du Rotary dans différentes zones du monde et continuerai d’œuvrer pour que la Fondation Rotary soit davantage connue et soutenue.

 

TEXTE DE CHRISTOPHE COURJON

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