Avril 2025 : l'édito de Guy Crouvizier, président du magazine

Ni « pax aeterna », ni même « pax romana » : ne se profile à l’horizon que le mirage de la paix.
Sommes-nous entrés dans le domaine de la turpitude quand nous souhaitons évoquer la paix ?
Elle semble de plus en plus s’éloigner : le nombre de conflits armés dans le monde n’a jamais été aussi élevé depuis 1946, l’augmentation des dépenses militaires est sans précédent et est une réponse directe à la détérioration de la sécurité internationale ; on évoque mème, pour asseoir fermement l’idée d’un réarmement, l’hypothèse d’une troisième guerre mondiale.
Nous sommes confrontés à un profond sentiment d’impuissance, dans le nouveau monde du XXIe siècle fait de blocs multiples et antagonistes avares d’écoute et de négociations (recul du droit au plan international, remise en cause des instances internationales).
Or, la Paix est la pierre angulaire de la mission du Rotary : toutes nos actions concourent à créer un environnement propice à la Paix ; nous nous appuyons pour cela sur le concept de paix positive décliné par l’Institut pour l’économie et la paix (IEP).
Nos efforts en ce domaine se concentrent essentiellement à l’égard de la jeunesse : Ryla, échanges de jeunes, interventions dans les écoles…de nombreux districts organisent avec succès (certains depuis plusieurs années) des concours d’éloquence dans les lycées avec comme thème la Paix.
De même, nos centres du Rotary pour la paix ont formé près de 2 000 diplômés pour qu’ils deviennent des catalyseurs de paix au travers de carrières au sein de gouvernements, d’universités ou d’organisations internationales.
Le dernier centre inauguré fin février à Istanbul par Stephanie Urchick présidente du Rotary International a été l’occasion de tenir une conférence présidentielle sur la paix (pages 6 à 9). Ce thème sera également à l’ordre du jour des déplacements au Maroc et en France de la présidente du Rotary International, prévus à Casablanca, Vichy et à Paris en mai.
Pour nous Rotariens, la Paix n’est pas un mirage, nous ne baissons pas les bras et nous restons optimistes malgré le contexte international : la paix est possible mais nécessite un investissement permanent.
« Les grands rêves poussent les hommes aux grandes actions » André Malraux.
Guy Crouvizier
