ESPOIR EN TÊTE, UNE DÉCOUVERTE POUR LES CHERCHEURS EN NEUROSCIENCES

La remise des financements aux équipes de chercheurs en neurosciences dans le cadre de l’action nationale rotarienne Espoir en tête coïncide cette année avec l’annonce des prix Nobel scientifiques. Des événements simultanés qui soulignent les difficultés de financement des laboratoires de recherche.

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L’attribution du prix Nobel de Chimie à Emmanuelle Charpentier pour sa découverte des ciseaux cellulaires met en valeur l’excellence de la formation scientifique française ; mais la lauréate rappelle qu’elle n’aurait pas obtenu cette récompense suprême si elle avait effectué sa carrière en France compte tenu de l’insuffisance des financements. C’est dans un esprit proche de cette réalité qu’ont été remis le 9 octobre à Orléans, à l’invitation du gouverneur du district 1720 Francis Balme, cinq financements à des équipes de recherche sur le cerveau travaillant en France.

 

 

 

Près d’un million d’euros pour cinq projets

 

Les recettes de l’avant-première du film Le prince oublié, qui eut lieu début février alors que la pandémie n’était pas annoncée, permettent de soutenir cette année les travaux de cinq équipes spécialisées sur le cerveau et ses dégénérescences.

Depuis 2005, année du centenaire du Rotary International, les Rotariens de France se mobilisent tous les ans pour soutenir la recherche fondamentale sur le cerveau. En partenariat avec la Fédération de la recherche sur le cerveau (FRC) un cahier des charges rigoureux décrit les projets éligibles ; le conseil scientifique de la FRC sélectionne des projets originaux, souvent transversaux, qui nécessitent de gros équipements de l’ordre de 80 000 à 200 000 €. La part du Rotary dans ce financement de matériels doit être d’au moins 20% du coût total, pouvant aller jusqu’à 100%. C’est à partir de ces critères que sont financés chaque année des microscopes de très haute technologie, des plateformes pour des études de comportement, des séquençages d’ADN etc. À titre d’exemple, le microscope confocal offert cette année aux chercheurs de l’Institut du Fer à Moulin (Paris) permet d’élucider en temps réel les mécanismes subcellulaires perturbés dans les pathologies cérébrales. Tous les détails sur les travaux entrepris par les équipes lauréates sont consultables sur http://www.espoir-en-tete.org/

 

 

Une mutualisation des moyens offerts par le Rotary

 

La recherche en neurosciences est concentrée essentiellement dans quelques grandes agglomérations. Mais l’ensemble des chercheurs de France, voire d’ailleurs, a la possibilité d’utiliser les matériels offerts par le Rotary dans le cadre d’Espoir en tête. Ces outils de haute technologie sont en effet mis à disposition de toutes les équipes de recherche dans le cadre de plateformes de collaboration. Certains matériels sont même utilisés jour et nuit.

 

 

La recherche fondamentale soutenue

 

L’aide apportée par l’opération Espoir en tête est une formidable opportunité pour poursuivre des travaux sur des maladies neurologiques telles qu’Alzheimer, Parkinson ou l’épilepsie. En France, une partie importante du temps de travail d’un directeur de laboratoire est consacrée à la recherche…de financements. En effet, les laboratoires de recherche fondamentale ne sont plus financés par l’État qu’à hauteur de 10% de leur budget, rémunérations des chercheurs exclues.

 

Jean-Pierre Rémazeilhes, coordinateur d’Espoir en tête, membre du Rotary club Carmaux, invite dès à présent les Rotariens à promouvoir l’édition 2021, autour de l’avant-première du film Simone, le voyage du siècle, biopic de Simone Veil. Une occasion de participer à une grande cause de l’humanité tout en faisant connaître le Rotary à un public très large.

 

 

 

 

 Les cinq équipes lauréates en 2020

- Institut de la vision- Paris : 200 000 € pour un microscope confocal.

- Institut du Fer à Moulins – Paris : 200 000 € pour un microscope confocal.

- Centre de résonnance magnétique biologique et médical de Marseille : 139 500 € pour l’enregistrement simultané EEG-IRM.

- Institut de biologie du développement de Marseille (IBDM) : 200 000 € pour un microscope de fluorescence à feuille de lumière.

- Institut des neurosciences de Grenoble (UMS IRMaGe du CHU) : 184 000 € pour un équipement d’ultrasons focalisés.

 

13,9 millions d’euros déjà distribués

Depuis 2005, 78 équipements ont été financés par Espoir en tête. Ces équipements ont déjà permis aux chercheurs d’effectuer 218 publications, 21 autres étant en cours.

 

Le coût élevé des maladies neurologiques

En France, leur coût représente 1/3 des dépenses de santé et 7% du PIB.

 

Contact : http://www.espoir-en-tete.org/

 

 

TEXTE DE CHRISTOPHE COURJON

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