LES GOUVERNEURS DU RENOUVEAU

Ils devraient être les gouverneurs de l’après pandémie, du rebond et de la résilience. Rotariens d’Algérie, du Bénin, de France, du Gabon, de Maurice ou du Sierra Leone, ils sont depuis le 1er juillet gouverneurs d’un district de France ou d’un district majoritairement francophone. Faites connaissance avec ceux qui animeront les districts tout au long de cette nouvelle année rotarienne, au service des clubs et de l’idéal rotarien.

Image LES GOUVERNEURS DU RENOUVEAU

FRANÇOISE HULAUD : Gouverneure du district 1510 - RC Nantes Dobrée

 « Lorsque l’on m’a sollicitée pour entrer au Rotary, je pensais qu’il s’agissait d’un club d’hommes » dans la mesure où son oncle et son grand-père avaient été Rotariens, tout comme son beau-frère actuellement. Françoise a souvent été une première présidente, que ce soit aux chambres départementale et régionale des huissiers de justice ou de son Rotary club. Ancienne membre de la Jeune Chambre Économique, elle a invité depuis plusieurs membres à devenir Rotariens.

Très impliquée dans les programmes de jeunesse, la nouvelle gouverneure a été responsable puis membre pendant 10 ans du programme d’échanges de jeunes au niveau du district. Afin de maintenir quelque peu ces échanges en dépit de la crise sanitaire, Françoise a proposé de multiplier les échanges intra-européens, plus faciles à organiser. Une idée qui pourrait être retenue pour faire repartir ce programme.

Pour développer les effectifs, elle estime que le club satellite est la meilleure réponse, la souplesse des règles correspond aux attentes des personnes en pleine activité professionnelle. Un constat exprimé par un huissier…

 

FABRICE DEBUREAUX : Gouverneur du district 1520 - RC Doullens Auxi Val d’Authie

Son banquier l’a convaincu de devenir Rotarien, alors qu’il était directeur régional dans l’industrie chimique. Après un passage dans l’industrie métallurgique, toujours comme directeur régional, Fabrice est actuellement enseignant en BTS sur les matières professionnelles  Relation Clients et Management dans un lycée. Il entend comme gouverneur renforcer la coopération entre le monde économique et les étudiants, futurs professionnels, en soutenant des initiatives rotariennes d’information sur les métiers, de lutte contre l’illettrisme ou d’insertion professionnelle. Fabrice soutiendra dans ce sens la convention de partenariat entre le district 1520 et le rectorat des Hauts de France, afin d’encourager les clubs à porter les projets pédagogiques et toutes les initiatives possibles grâce à cette convention
Féru de musique et grand amateur de voyages en Italie, le nouveau gouverneur encouragera les clubs à renforcer  les contacts avec des Rotary clubs étrangers afin de donner pleine visibilité à l’aspect international du Rotary.

 

PASCAL QUINTY : Gouverneur du district 1640 - RC Yvetot

L’aspect international du Rotary lui convient parfaitement ; sa carrière dans l’industrie para pétrolière, notamment comme directeur stratégie achats, l’a conduit à séjourner plusieurs mois chaque année dans des pays aussi différents que la Chine, le Brésil ou les États-Unis. Des occasions saisies pour rencontrer des Rotariens de ces pays au cours de réunions statutaires toujours enrichissantes. La défense de l’environnement est pour lui « un point de ralliement très porteur envers la jeunesse ; si l’on veut accueillir des membres jeunes dans nos clubs, il faut agir dans cette voie. » Il encourage les clubs à mixer réunions présentielles et virtuelles afin de maintenir la convivialité tout en permettant aux jeunes actifs de participer aux activités du club.

Le nouveau gouverneur est passionné d’œnologie et vient de passer un CAP cuisine. Les clubs vont bientôt connaître ce qu’il mijote.

 

MICHÈLE TOULOUSE : Gouverneure du district 1650 - RC Rennes Brocéliande

Son implication au Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD) l’a menée naturellement au Rotary. Après un début de carrière comme professeure des écoles, Michèle a dirigé du fait du décès de son mari l’importante entreprise familiale de fabrication d’enseignes. Elle a également dirigé une fondation orientée sur le social et la formation, ce qui lui a permis de travailler avec l’Afrique de l’Ouest. Ces différentes responsabilités la motivent à encourager les clubs de son district à agir dans la voie professionnelle. « Il faut retrouver les racines professionnelles du Rotary, tout en réalisant des actions d’intérêt public » rappelle-t-elle. Michèle est par ailleurs très impliquée dans une association qui aide des femmes séniores à retrouver un emploi ou créer une entreprise. L’ancienne enseignante prépare « le Trophée jeunesse et environnement » qui mettra en valeur des projets de collégiens encadrés par leurs professeurs.

Elle pratique le chant choral et fait partie d’un ensemble de musique sacrée. Michèle vient de recevoir son diplôme universitaire de médiatrice qu’elle entend mettre au service du monde associatif.

 

JEAN-LUC SCHMERBER : Gouverneur du district 1660 - RC Paris Concorde

La célébration du centenaire du Rotary en France est la grande manifestation défendue par cet avocat commercialiste, qui vient de cesser ses fonctions pour se consacrer entièrement à sa tâche de gouverneur. Il prévoit d’accueillir en décembre à Versailles de 500 à 800 personnes du monde entier au cours de la conférence du district où devraient s’exprimer entre autres Hélène Carrère d’Encausse et Luc Ferry. L’aspect international du Rotary le passionne, aussi fait-il coïncider cet événement avec la journée internationale des Comités inter-pays, ainsi que la conférence annuelle de Rotaract Méditerranée. La table ronde sur l’avenir du Rotary sera animée par des Rotaractiens, chacun pourra débattre suivant ses convictions.

Le nouveau gouverneur encourage les clubs de son district à se jumeler avec des clubs étrangers ; pour faciliter ces liens, un représentant spécial du district est en relation avec une vingtaine de pays. Estimant que les clubs sont plus forts quand ils s’unissent, Jean-Luc prône aussi des jumelages entre clubs français afin de mieux se connaître et œuvrer ensemble. De belles plaidoiries en perspective !

 

BRUNO LEMERCIER : Gouverneur du district 1670 - RC Laon

 « Je pensais que le Rotary n’était pas pour moi jusqu’au jour où je me suis aperçu que nombre de mes amis en faisaient partie » rappelle ce kinésithérapeute longtemps engagé dans le syndicat de sa profession. Élu gouverneur un an après ses camarades de promotion en raison de la démission du titulaire, Bruno a eu l’originalité d’être choisi au cours d’un « visiovote » au pire moment du confinement. Une élection contrôlée par un huissier de justice, dans les règles édictées par le règlement intérieur du district.

La hausse des effectifs est sa priorité car le district compte moins de 1200 membres. Pour cela, il encourage les clubs à se tourner vers « les oubliés du Rotary qui sont des personnes ayant bénéficié de programmes de jeunesse, d’actions de clubs ou ont été associées à des projets rotariens. »

Pour s’être occupé de l’opération Espoir en tête au niveau du district, Bruno propose aux clubs de contacter des responsables d’établissements scolaires afin que des élèves présentent Simone Veil avant la projection du biopic. Une façon d’intégrer la jeunesse à une action nationale très valorisante du Rotary. Apiculteur et amateur de roses éclairé, ses avis sont les bienvenus pour l’action soutenue par toute sa promotion : un rosier pour une ruche.

 

GÉRARD BELLOCHE SAINT-PAUL : Gouverneur du district 1680 - RC Vesoul

 « De l’humilité dans l’humanité » est l’un des grands principes de ce kinésithérapeute qui a pris sa retraite à 75 ans. « Le Rotary m’a appris la modestie et apporté un grand réconfort moral lorsque je traversais des grandes difficultés » soutient-il. Pendant l’année, Gérard favorisera la reconnaissance du travail manuel en organisant le Prix du savoir-faire. Il s’agira de promouvoir la formation et les réalisations entre autres d’apprentis et de compagnons du devoir. « Je nie l'arrivée au cerveau de ce qui n'est pas passé par la main » est une devise paternelle que le nouveau gouverneur fait sienne. Il est depuis 45 ans le sixième membre du Rotary club Vesoul à exercer la fonction de gouverneur, preuve d’un profond engagement du club dans l’action.

 

JEAN ABOUDARAM : Gouverneur du district 1690 - RC Libourne Saint-Émilion

 « Prenez du plaisir en étant Rotarien » insuffle-il, en liaison avec le thème du président Shekhar Mehta. Prenant la tête du seul district de France qui ait vu ses effectifs croître ces deux dernières années, Jean va poursuivre cet élan en demandant à chaque Rotarien s’il a contacté un « Rotariable ». « Beaucoup ne pensent pas à certaines personnes de leur entourage qui ont le profil d’être rotariennes » insiste cet ancien propriétaire d’hypermarchés, aujourd’hui investisseur immobilier, très au fait des méthodes de marketing. Un plan de développement des effectifs, mis en place par son prédécesseur, est poursuivi : « une commission de district repère sur une carte les zones où peut être créé un club, puis un ou deux responsables sont nommés pour fonder un club. » Des possibilités sont indéniables dans une région où la population augmente, « il faut sensibiliser les clubs à en fonder d’autres et écarter tout message négatif » souligne-t-il, conscient que seules les actions menées par les clubs agissent sur la fidélisation et l’adhésion des membres. Ce golfeur ne craint pas les handicaps.

 

DELPHINE VALLS : Gouverneure du district 1700 - RC Toulouse-Ouest

La promotion des gouverneurs de France a choisi sa benjamine pour la représenter. Delphine a créé à 26 ans son entreprise spécialisée dans les voyages culturels au départ de Toulouse. Ses études d’histoire de l’art, de philosophie et de gestion du patrimoine l’ont confortée dans ce choix professionnel. L’une de ses clientes l’a convaincue de devenir Rotarienne…alors qu’elle ne connaissait pas le Rotary. La nouvelle gouverneure entend affirmer la dimension professionnelle du Rotary et promouvoir le Critère des quatre questions. « Le Rotary est un don, il faut en être fier » rappellera-t-elle aux 100 Rotary clubs qui forment son district, le plus important de France en nombre de clubs et de Rotariens. « Pour faire rayonner le Rotary, misons sur l’intelligence collective pour que nos actions aient un impact auprès des populations. » Une vision partagée avec sa promotion de gouverneurs à travers les nombreux contacts en visioconférence réalisés au cours de l’année rotarienne qui vient de s’achever.

 

SÉBASTIEN DESITTER : Gouverneur du district 1710 - RC Saint-Étienne-Est

Rotarien à 30 ans, président de club à 40, gouverneur à 50, cet expert-comptable aime les chiffres ronds. « Les responsables du district ont pris l’habitude de se réunir en visioconférence, ce qui est un gain de temps considérable ; ce mode de réunion permet une régularité des rencontres et un suivi permanent des travaux.» Un progrès particulièrement bienvenu pour un gouverneur en activité professionnelle. L’un des grands projets que sa commission « digitalisation » lance est « La place du marché Rotary », plateforme à la disposition des clubs du district pour vendre tout article, que ce soient des fruits, du vin ou des places de spectacle. Avec un paiement en ligne, cette plateforme facilitera la communication des clubs pour tout événement, et sans aucun coût. « C’est la fin de la vente à l’ancienne, avec une efficacité renforcée et une image plus moderne du Rotary auprès du public. » Cette plateforme, opérationnelle en septembre, sera déployée dans tous les districts qui le souhaitent. Trois vidéos seront envoyées chaque mois aux Rotariens : un message du gouverneur, le développement d’un thème rotarien en cinq minutes, les actions des clubs. Les réalisations les plus marquantes des clubs seront en effet filmées puis diffusées à travers les réseaux sociaux. « Plus on filmera les actions, plus on suscitera l’envie de rejoindre le Rotary » estime le nouveau gouverneur qui reprendra à la fin de son mandat ses activités de parachutisme et de marathonien.

 

YVES CHAUSSET : Gouverneur du district 1720 - RC Bourges

Son implication à la Jeune chambre économique l’a conduit à rejoindre le Rotary, « véritable continuité dans l’esprit et l’action professionnelle » selon cet ingénieur en mécanique et maintenance. Spécialisé en application oléo-hydraulique, Yves a notamment été expert judiciaire dans cette spécialité et la mécanique, impliqué dans la formation professionnelle et universitaire de 35 000 stagiaires et étudiants en France et à l’étranger.

Il met en place le projet RISE, acronyme de « Rotary incubateur start entreprendre » pour que les Rotary clubs soutiennent des jeunes créateurs et repreneurs d’entreprise. Les Rotary clubs sont invités à accompagner, grâce aux compétences de chacun et à son réseau, un jeune qui présente un projet entrepreneurial solide. Lorsque l’entreprise est lancée, la Chambre consulaire concernée prend le relais. Ce projet est destiné à essaimer dans tous les districts de France.

Yves entreprend aussi de faciliter de la recherche d’entreprises d’accueil pour les stages des jeunes qui ont besoin de valider leur année scolaire ou diplôme ; pour cela, le site du district accueille des candidatures qui, après sélection, sont parrainées par un club. « Nous favoriserons le logement et solliciterons d’autres districts le cas échéant » explique le nouveau gouverneur, attaché aux fondamentaux du Rotary : le service et l’action professionnelle.

 

ANDRÉ PICHAUD : Gouverneur du district 1730 - RC Sanary Bandol Ollioules

Le Rotary est pour lui une affaire de famille : son père fut membre fondateur du club, son épouse Isabelle est également membre du même club. L’un de leurs trois enfants est déjà très imprégné du Rotary, participant à des actions du club après avoir été Student Exchange et Rylien. Ingénieur en travaux publics de formation, André a été syndic de copropriété pendant plus de trente ans et vient de transmettre son entreprise à ses jeunes collaborateurs. Il lance une vaste opération dans son district qui consiste à imprimer des milliers de sets de tables destinés à des restaurants, dans le but de faire connaître le Rotary tout en finançant le programme End Polio Now. Sur ces sets figurent des encarts publicitaires, variables suivant les secteurs du district, qui financent l’action. Charge aux Rotary clubs de proposer ces sets de tables à des restaurateurs, lesquels réalisent en outre une économie bienvenue après plus d’un an de grande difficulté.

Le nouveau gouverneur va renforcer la connaissance du Rotary auprès des nouveaux membres en proposant au choix cinq sessions d’une journée pendant l’année à travers l’ensemble du district. « Pour mieux servir, il faut bien connaître l’organisation » estime cet amateur de course à pied occasionnellement engagé dans des épreuves organisées par des Rotary clubs.

 

DOMINIQUE LAVAL : Gouverneur du district 1740 - RC Saint-Flour

Le nom du Rotary lui est familier depuis sa petite enfance, lorsqu’elle écoutait converser son oncle rotarien et son grand-oncle gouverneur. Infirmière, elle présentait des dossiers au Rotary club local afin d’acquérir un véhicule pour transporter des personnes âgées ou créer un jardin thérapeutique. Afin de marquer la sortie de la crise sanitaire, elle prépare une journée de convivialité au centre de son district afin que les Rotariens et leurs familles se retrouvent. « La pandémie n’a pas fait perdre beaucoup de membres dans notre district et nous avons constaté une très forte activité des clubs lors de cette période, y compris pour des causes lointaines comme la catastrophe de Beyrouth » explique-t-elle. La généralisation du télétravail et l’achat de nombreux logements dans le Massif Central est un espoir d’un renouvellement des effectifs pour le district. S’il est difficile de fonder des clubs Rotaract dans un district qui compte peu de grandes villes et d’universités, son projet est d’encourager la création de clubs Interact dans des lycées. Une première étape pour beaucoup de jeunes dans l’esprit de servir.

 

FRANÇOIS PROT : Gouverneur du district 1750 - RC Chalon Bourgogne Niepce

En arrivant à Chalon-sur-Saône, il assura une double succession : celle du directeur de distribution EDF-GDF de Bourgogne Sud et celle de membre du Rotary club. Ingénieur généraliste, François est passionné de voitures anciennes et collectionne les motos. Cette passion aide beaucoup son club à organiser depuis trois ans un grand rassemblement de voitures de collection dont la recette est offerte à la Ligue contre le cancer. L’édition de juin 2021 a rassemblé 400 véhicules et une foule importante, heureuse de participer à un événement tout récemment autorisé après une longue période de restriction de rassemblement public. Sa maison est un véritable musée : outre les motos et voitures remarquables, un train électrique occupe un espace de 10 X 8 mètres ; toutes les locomotives sont assemblées de ses mains. Faire progresser la connaissance rotarienne à travers les clubs et les membres est l’une de ses principales préoccupations ; le site du district propose « la maison de la formation » afin que tout Rotarien soit au fait des nombreuses possibilités offertes par le Rotary. Un projet qui est déjà sur les rails.

 

GUY CROUVIZIER : Gouverneur du district 1760 - RC Gap

Son engagement dans un club service a débuté…au Lions club lorsqu’il était en poste à Carcassonne. Muté à Bujumbura comme attaché de défense, cet officier de Gendarmerie a été accueilli par les Rotariens de la capitale du Burundi. Par la suite, ses différentes affectations en France l’ont conduit à être membre de plusieurs clubs ; il est aujourd’hui membre du Rotary club Gap. Son gouvernorat est essentiellement axé sur la promotion de la paix ainsi que sur les actions envers la jeunesse. Au cours de sa carrière, Guy a servi dans plusieurs pays en crise, voire en guerre, ce qui le motive à travailler sur les questions de paix. Le Ryla qu’il propose sur le thème « Paix et environnement » accueillera plusieurs participants du pourtour méditerranéen, avec le concours de Comités inter-pays.  Il encourage les clubs à agir sur le thème de la paix dans les lycées et les universités, notamment à travers des concours d’éloquence qu’il souhaite voir parrainer par l’Unesco. Guy sera un gouverneur rassembleur… après avoir été général de division.

 

PIERRE HAGEMAN : Gouverneur du district 1770 - RC Marne-la-Vallée

Le Rotary est pour lui une affaire de cœur : c’est en discutant avec un cardiologue qu’il fut invité à rejoindre son club. « Dans les accidents de la vie, les Rotariens sont parfois plus proches que vos amis » explique-t-il, lui qui fut tant soutenu lorsqu’il devint veuf. Après avoir dirigé une entreprise de papeterie d’une quarantaine d’employés, Pierre est devenu consultant dans cette branche. Lors de son Séminaire de formation des présidents élus (SFPE) un atelier a porté sur la résolution des conflits au sein des clubs. Il estime que de petites maladresses engendrent le départ de Rotariens et sont l’une des principales causes des baisses d’effectifs. Le ratio de Rotariens est faible dans l’Est de la région parisienne, alors que l’augmentation de la population est constante et qu’il existe une grande concentration d’entreprises ; aussi va-t-il favoriser la création de clubs et intégrer davantage les Rotaractiens dans les activités rotariennes, comme dans l’équipe de district. « Seuls 5% des Rotaractiens deviennent par la suite Rotariens, nous avons de grandes marges de progression ! »

 

ALBERT ELMALEH : Gouverneur du district 1780 - RC Annemasse

 « Droit au but » est la devise de cet ingénieur en informatique, formé à l’Institut polytechnique de Lausanne. C’est également en Suisse qu’il organisera dans l’hémicycle de l’ONU une rencontre sur la Paix, en présence du président du Rotary International ou de son successeur. Les relations avec les Rotariens helvétiques l’ont toujours passionné, notamment à travers l’action « L’eau du Rhône » qui consiste à sensibiliser le public sur la propreté de l’eau à travers une course de vélo le long du fleuve. Il existe un club transfrontalier – le Rotary club Thonon Genevois International- et le nouveau gouverneur estime qu’il est possible de créer d’autres clubs franco-suisses. Les rencontres internationales ont jalonné sa vie, de son enfance au Maroc à son expérience en Caroline du sud où il a officié six années durant dans le secteur de l’automobile et des cartes électroniques.

Au cours de l’année, il encouragera les clubs à compter davantage de femmes, en invitant notamment les conjointes à devenir Rotariennes. « La présence du conjoint dans le même club ou dans un autre sera un élément dynamisant pour le Rotary. »

 

PASCAL PÉRAN : Gouverneur du district 1790 - RC Metz Rive gauche

Bien avant de diriger le district, il portait déjà le titre de gouverneur…militaire de Metz, commandant la région militaire Terre du Nord-Est. Le général de corps d’armée Pascal Péran a dû attendre tardivement pour devenir Rotarien du fait d’une quinzaine de déménagements au cours de sa carrière. Aujourd’hui fixé à Metz, il peut « enfin réaliser un vieux rêve, celui de se constituer un réseau d’amis et de relations. » Une situation qui lui permet de continuer de servir, en particulier en faveur de la jeunesse. Le nouveau gouverneur va sensibiliser de jeunes créateurs d’entreprises à participer au « Rotary green startup weekend » afin de concrétiser leur projet (voir Rotary Mag de juin 2021, pages54-55). La plateforme numérique du district « stage à la clé », mise en place par son prédécesseur, va connaître une impulsion afin d’aider de nombreux étudiants à trouver un stage en rapport avec leurs études. Pascal Péran entend poursuivre la promotion du programme d’échanges de jeunes, suspendu jusqu’à la fin de son mandat. Comme il l’a fait au cours de sa carrière, il facilitera la tâche de son successeur, au nom de l’intérêt…général.

 

LEILA ROUBACHE KELLAL : Gouverneure du district 9010 - RC Alger

Avocate en droit civil et commercial, Leila compte beaucoup sur son mari - également avocat - pour gérer les questions professionnelles pendant son gouvernorat. Le district s’étend sur tout le Maghreb et compte 120 Rotary clubs. Première Algérienne gouverneure du district, elle entend rattraper un double retard dans son pays : implanter des clubs et diversifier les profils des membres dans plusieurs régions, le Rotary étant essentiellement présent dans la capitale ; développer le Rotaract presqu’inexistant alors que le potentiel est très grand. « La jeunesse est dynamique et a besoin d’être encadrée ; des Rotaractiens font partie du comité du district et apportent un souffle de jeunesse. » Afin de lier les quatre pays qui composent le district, Leila incite les Rotariens à entreprendre des actions interclubs afin « d’augmenter la force de frappe du Rotary au Maghreb. » Elle ajoute " qu'aujourd'hui, plus que jamais, nous devons serrer nos rangs pour renforcer davantage notre union pour agir ensemble afin d'apporter quelque peu soit-il notre aide à ceux qui se trouvent dans le désarroi et qui ont besoin de nous pour combattre les fléaux dont ils souffrent, notamment la misère, la maladie, l'illettrisme et autres maux sociaux "

Férue de cinéma et de musique classique, grande lectrice, la nouvelle gouverneure aime voyager. Cela tombe bien : son district s’étend sur quatre millions de km2.

 

 

 

 

Christopher FORSTER : Gouverneur du district 9101 - RC Freetown (Sierra Leone)

Son engagement au Rotary débute lorsqu’il devint président fondateur d’un Rotaract club dans la capitale du Sierra Leone. L’aspect international a toujours guidé cet ingénieur de formation qui a sillonné l’Afrique de l’ouest dans ses activités de commerce d’uniformes scolaires et professionnels de la société familiale. Entrepreneur dans l’âme, il a d’autre part le projet de produire une huile végétale à partir de graines de palme.

Ancien président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de la Sierra Leone, Christopher est un acteur économique de premier plan dans son pays. Sa longue et forte implication dans les projets rotariens d’adduction et d’assainissement de l’eau, que ce soit au Honduras, en Ouganda ou en Sierra Leone, va se poursuivre au cours de son mandat de gouverneur.

Il comprend le français quand son interlocuteur s’exprime lentement, mais il vaut mieux converser en anglais.

 

RUFINE LIMA QUENUM : Gouverneure du district 9102 - RC Cotonou Marina (Bénin)

Son esprit de servir s’est concrétisé bien avant de devenir Rotarienne. Rufine a longtemps été engagée sur le plan humanitaire à travers des associations religieuses du Bénin. Ancienne inspectrice des impôts, elle devient gouverneure d’un district de 120 clubs répartis entre le Bénin, le Ghana, le Niger et le Togo. Elle s’appuie sur 25 adjoints qui lui facilitent la tâche dans ce district qui compte autant de clubs anglophones que francophones. Dans la mesure du possible, les clubs se grouperont à plusieurs pour la recevoir au cours de ses visites. L’un des domaines d’action qu’elle encourage particulièrement est l’autonomisation des filles, sujet sensible dans le pourtour du Sahel. La connaissance du Rotary étant parfois insuffisante au sein des clubs, la nouvelle gouverneure demande à chaque Rotarien de consacrer une heure par semaine à s’informer sur le Centre E-learning du Rotary. Passionnée de musiques telles que le jazz ou la salsa, ainsi que de danse classique qu’elle a pratiquée, Rufine lance un message d’optimisme : « faisons un effort pour servir et changer les vies ! »

 

EDGARD CYR TOUGOUMA : Gouverneur du district 9150 - RC Libreville Doyen (Gabon)

Il pratique le télétravail depuis de nombreuses années, la crise sanitaire ne l’a guère affecté sur le plan professionnel : Edgard est ingénieur informaticien et notamment directeur exécutif de Digital TV Gabon, une chaîne de télévision numérique qu’il a fondée. Directeur d’autres sociétés, il sera à l’écoute de près d’une centaine de Rotary clubs répartis dans 10 pays d’Afrique centrale.  C’est en rendant des services à un client que son esprit d’aider les autres fut remarqué et qu’il fut invité à devenir Rotarien. Comme gouverneur, il promeut en particulier la création de clubs satellite et passeport « dont la flexibilité est grande et adaptée à la vie professionnelle d’aujourd’hui. » Il estime que 20% des Rotaractiens de son district sont en mesure d’intégrer rapidement un Rotary club, son objectif est que le district 9150 compte 2 000 membres à la fin de son mandat. Rendre autonomes des filles est également l’une des priorités du nouveau gouverneur. Un combat que cet adepte d’aïkido saura mener.

 

DINESH GAJEELEE : Gouverneur du district 9220 - RC Haute Rive (Maurice)

Trop âgé à l’époque pour devenir Rotaractien, mais très jeune pour entrer dans un Rotary club : c’est dans cette situation que s’est retrouvé Dinesh il y a 21 ans. Il a longtemps été le benjamin du Rotary club Grand Baie, même lorsqu’il en devint président ! Directeur d’une agence de conseil en communication, cette dernière ne sera néanmoins pas sa première priorité. Les questions liées à l’effectif de ce district qui regroupe les entités francophones de l’océan Indien sont sa première préoccupation. « La grande diversité culturelle et économique du district interdit l’usage d’une seule règle et nécessite des adaptations. » Il promeut les nouvelles formes de Rotary clubs, que ce soient corporate, satellite ou passeport, conscient « que l’on sait recruter mais moins bien fidéliser les membres. » Le nouveau gouverneur s’emploie à favoriser l’inclusion des membres dans les clubs « afin qu’ils se sentent bien » dixit ce passionné de lecture.

Il a eu la chance d'apporter sa contribution à un niveau important du Rotary, comme coordinateur de l’image publique du Rotary pour la zone 22 (Afrique) et vice-président en 2018-19 de la commission Communication du Rotary International.

 

 

TEXTE DE CHRISTOPHE COURJON

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